On va se le dire, la majorité des gens qui adoptent un chien souhaitent que ce dernier suive la famille pour les promenades en nature, pour les sorties au chalet et même pour les vacances d’été. Pour certains, cette vision vient s’obscurcir lorsque pitou refuse de monter en voiture ou lorsqu’il semble ne pas apprécier la balade. Que ce soit parce qu’il jappe, chigne, ne trouve pas de position confortable, salive plus que la normale, vomit, votre chien vous démontre qu’il n’est pas à l’aise en voiture. Il s’agit d’un problème très fréquent qui affecte davantage les chiots. Ne désespérez pas, des solutions existent.
1- Consultez votre équipe vétérinaire
Notre premier conseil est souvent négligé. Pourtant, il s’agit de celui qui risque de vous amener une amélioration significative de ce problème le plus rapidement. En plus d’évaluer la santé globale de votre compagnon, votre médecin vétérinaire a la possibilité de prescrire à votre animal une médication adaptée à sa condition. En s’intéressant à l’historique de votre animal, il pourrait tenter de déterminer si votre compagnon semble avoir le mal des transports ou s’il est plutôt anxieux en voiture. Il est aussi possible que ces deux causes déclenchent le comportement de Fido sur la route. Ces deux problématiques combinées peuvent rapidement mener à un cercle vicieux. Des médications adaptées aux chiens et sécuritaires ont été développées pour faire face à ce problème. Pour les cas plus sévères où l’animal a développé une aversion pour la voiture, une médication pour réduire son stress donnera un coup de pouce supplémentaire pour l’habituer à accepter ce qui l’insécurise. Ça vaut la peine d’en parler.
2- Associez la voiture à quelque chose de positif
Est-ce que vous avez introduit la voiture de façon positive à votre chien? Comme pour tout le reste, il est important de l’entraîner par rapport à cela aussi. Mettez-vous à sa place. C’est une grosse boîte roulante qui fait du bruit et lui fait perdre son équilibre. Armez-vous de votre pochette de gâteries et offrez-lui des récompenses chaque fois qu’il s’approche de la voiture. Décomposer le tout en étapes : s’approcher de la voiture, monter dans la voiture à l’arrêt, se coucher sur la banquette, monter dans la voiture alors que le moteur est en marche, avancer et reculer dans le stationnement, faire le tour du quartier, se promener de plus en plus longtemps. Ne forcez pas les choses. Assurez-vous que son langage corporel ne démontre pas des signes de stress avant de passer à l’étape suivante. N’hésitez pas à consulter un éducateur canin utilisant des techniques à jour et éthiques afin de vous épauler.
3- Choisissez vos premières destinations
Bien que notre première recommandation soit de passer visiter votre médecin vétérinaire, évitez d’amener toutou en voiture seulement pour vous rendre à votre établissement vétérinaire. S’il adore le parc à chien, faire une tournée en animalerie ou se promener à vos côtés en forêt, tentez de l’amener à ces endroits pour que l’association positive se poursuive. Évidemment, avant d’entreprendre un long trajet, il est préférable de l’habituer en douceur à la voiture comme cela a été expliqué au deuxième point.
4- Faites des essais différents
Certains chiens sont nettement plus à l’aise sur la banquette, d’autres préfèrent s’étendre au sol, pour quelques-uns, c’est la cage qui les sécurise. Si votre voiture le permet, essayez de proposer un choix d’emplacements à pitou. Pour les petits chiens, plusieurs de mes patients appréciaient davantage leur balade en voiture en étant attachés dans une petite nacelle fixée au banc. Ce dispositif leur permettait de regarder à l’extérieur plus facilement. Pour les chiens qui n’ont pas de maux de cœur en voiture, il est possible de leur offrir des gâteries pour passer le temps. Pourquoi ne pas lui offrir un Kong farci, une gâterie à gruger ou son jouet chouchou?
5- Soyez patients
Comme pour tout problème, il est toujours bénéfique de faire preuve de patience. Forcer pitou à monter en voiture et ignorer son malaise n’est pas une solution et cela pourrait même aggraver la situation. Apprenez à reconnaître ses signaux d’inconfort et à respecter ses limites. Il faut savoir fêter les petites victoires et savoir demander de l’aide au besoin. Pour le mal des transports chez le chiot, il est possible que ce problème s’atténue ou disparaisse de lui-même avec le temps. C’est le même phénomène qui se produit chez la plupart des enfants.
Nous espérons que cet article vous permettra de trouver des solutions pour aider votre compagnon et lui permettre d’associer la voiture à un moment agréable en votre compagnie.
***Cet article n’est pas commandité.***

Passionnée d’animaux depuis toujours, j’ai même choisi d’en faire ma profession. Diplômée en techniques de santé animale en 2007 pour ensuite obtenir le titre de médecin vétérinaire en 2013, je suis présentement enseignante en Techniques de santé animale. J’ai aussi travaillé en cliniques privées et dans un refuge animalier. Ayant toujours mille et un projets en tête, je suis fière de maintenant pouvoir vous partager ma passion pour la santé animale et pour le monde animal en général.
Merci et bonne lecture!
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