Vous songez à adopter un nouveau compagnon. Qu’il soit à poils, à plumes ou à écailles, il est impératif de bien réfléchir avant d’agrandir votre famille. On parle fréquemment d’adoption responsable. Adopter un animal, c’est pour sa vie! Il est important de ne pas prendre cela à la légère. Après avoir pesé les pour et les contre, vous pourrez prendre une décision plus éclairée. Bien que cet article puisse sembler négatif, nous trouvions important de vous parler des 5 pièges à éviter pour l’adoption d’un animal de compagnie.
Évitez d’être trop pressé d’adopter
Quand on prend la décision d’agrandir la famille, on a tendance à vouloir accueillir le petit nouveau rapidement. La fébrilité s’installe et l’on a hâte au grand jour. Il est important de garder la tête froide et de faire vos devoirs. Si une race en particulier vous intéresse, vaut mieux prendre le temps de contacter des éleveurs éthiques pour vous renseigner. La majorité, voir la quasi-totalité, des bons éleveurs auront une liste d’attente pour les gens qui souhaitent adopter. La plupart du temps, le nouveau venu ne sera même pas né au moment de la réservation. Chose certaine, cette attente en vaut la peine.
Pour ceux qui souhaitent donner une deuxième chance à un animal qui se retrouve en refuge, il est préférable de garder un œil sur les albums photos des animaux à l’adoption dans les refuges qui vous intéressent. Le match parfait est rarement instantané. Certains organismes vous permettent de remplir un questionnaire et ils vous contacteront quand un animal pourra vous convenir. Dans d’autres cas, il vous faudra être rapide lorsqu’un animal qui correspond à vos critères est affiché à l’adoption. Faites confiance à l’avenir et aux conseils des préposés à l’adoption.
N’agissez pas sur un coup de tête
On aime les coups de cœur, mais cela est moins vrai lorsqu’il s’agit d’adopter un animal. Est-ce que votre coup de cœur est basé seulement sur son apparence physique, son âge ou sa race? Si la réponse est oui, il s’agit d’une adoption risquée. Le mignon lapin que vous adorez aura besoin de vos soins pour les 12 prochaines années, le beau chien de la race qui vous fait rêver aura besoin d’un suivi avec un éducateur canin ou un médecin vétérinaire spécialiste, car il a de lourds problèmes de comportement sur lesquels vous devrez travailler, le chaton mignon qui fait des culbutes va peut-être abîmer vos rideaux neufs… Ce ne sont que des exemples où, plus souvent qu’autrement, les gens sont aveuglés par l’apparence de l’animal avant de s’intéresser à sa personnalité, ses besoins et ses problèmes s’ils sont connus.
Prenez le temps de bien vous renseigner sur les besoins de l’espèce, sur la race qui vous fait rêver, sur l’animal qui vous a fait accourir au refuge.
Évitez de vous engager avec une espèce ou un animal qui ne vous convient pas
Ce point peut ressembler au précédent. Malheureusement, les mauvais « matchs » sont fréquents pour différentes raisons. Parfois, les adoptants croient à tort que l’animal pourra s’adapter à leur mode de vie. Bien que la majorité des animaux puissent s’adapter à une nouvelle famille, un nouvel environnement et un nouveau mode de vie, il est possible qu’un animal représente un risque avec les jeunes enfants, ait besoin de dépenser son énergie en pratiquant plusieurs heures d’activités physiques ou ne puisse pas partager son espace de vie avec des congénères de son espèce. Il est important de respecter ces restrictions pour s’éviter des situations fâcheuses.
Même en adoptant un jeune animal d’un élevage reconnu, il est possible de faire un mauvais choix quant à l’espèce ou la race. Particulièrement chez les chiens, les différentes races ont des caractéristiques qui peuvent influencer leurs comportements (p. ex. : chiens de berger versus terriers), leurs besoins en toilettage (p. ex. : caniches versus doberman) ou leur taille (p. ex. : chihuahua versus lévrier irlandais). Soyez honnête quand vous répondez aux questions d’un éleveur ou d’un préposé à l’adoption en refuge, il sera en mesure de vous confirmer si l’animal que vous avez dans votre mire est fait pour vous ou non.
Ne négligez pas l’engagement que cela vous demandera
Un chat ne demandera pas autant de votre temps qu’un chien, mais un lapin ou un perroquet peuvent vous demander plus de temps que vous le croyez. En plus de passer du temps avec votre compagnon, vous serez responsable de son entretien. Il sera aussi de votre responsabilité de prendre soin de cet animal même si les enfants vous ont juré de s’en occuper. Cette promesse souvent entendue fait rarement long feu… Son bien-être sera entre vos mains pour toute sa vie. Vous devrez prévoir un budget pour les dépenses récurrentes (nourriture, gâteries, litière, jouets, etc.), pour les soins préventifs (examen vétérinaire, vaccins, vermifuges, stérilisation, éducation, toilettage, taille de griffe, dentisterie, etc.) et pour les imprévus.
Est-ce que vous connaissez la longévité de cette espèce ou de cette race plus précisément? Est-ce que votre mode de vie vous permettra de garder cet animal longtemps auprès de votre famille? Est-ce que vous envisagez de déménager? Que ferez-vous lors de vos vacances? Avez-vous suffisamment de temps à lui consacrer? Connaissez-vous ses besoins? Serez-vous en mesure d’y répondre? Dans l’optique où vous devrez vous départir de cet animal, avez-vous un plan de secours afin de lui trouver une famille adéquate?
N’oubliez pas d’en parler à tous les membres de votre famille
Agrandir sa famille en adoptant un animal est un projet de famille. Est-ce que votre conjoint est en accord avec le projet? Qui sera responsable de son entretien? Si cette personne s’absente, quelqu’un acceptera-t-il de prendre le relais? Avez-vous le budget pour en prendre soin? Est-ce que l’un des membres de la famille souffre ou pourrait développer des allergies? Est-ce que tous les membres de la famille sont en accord avec cette idée?
Idéalement, un animal ne devrait pas être offert en cadeau afin d’éviter les mauvaises surprises. L’adoption responsable est un acte réfléchi.
Nous espérons que cet article fera réfléchir sur le sujet. Loin de nous l’idée de décourager les gens d’adopter un nouveau compagnon, mais il est important de bien faire ses devoirs pour assurer la meilleure intégration de ce nouveau venu auprès de votre famille pour les 5, 10, 15, 20 (voir plus pour certaines espèces) prochaines années!
Vous pouvez cliquer sur les photos afin de les agrandir.
*** Cet article n’est pas commandité.***
Passionnée d’animaux depuis toujours, j’ai même choisi d’en faire ma profession. Diplômée en techniques de santé animale en 2007 pour ensuite obtenir le titre de médecin vétérinaire en 2013, je suis présentement enseignante en Techniques de santé animale. J’ai aussi travaillé en cliniques privées et dans un refuge animalier. Ayant toujours mille et un projets en tête, je suis fière de maintenant pouvoir vous partager ma passion pour la santé animale et pour le monde animal en général.
Merci et bonne lecture!
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